Extrait de l’article de LYON MATIN du vendredi 10 mai 1991 n°3439 : La critique de l’école des femmes

La compagnie de l’orange bleue a présenté encore avec succès, sa deuxième création de la saison : « La critique et l’école des femmes » d’après Molière dans une adaptation et une mise en scène de Malène Daquin.

L’originalité de ce spectacle tient dans le mélange de deux styles très différent imbriqués l’un dans l’autre.

Des personnages, intemporels et assez loufoques de par leurs costumes, démarches, maquillages, coiffures, assistent avec les spectateurs à la pièce de « L’école des femmes » réduite aux scènes entre Arnolphe(Bernard Guinet) et Agnès(Anne Pascale Paris). Les deux comédiens sont remarquables dans leur jeu, lui en vieil ours mal léché et elle en jeune espiègle et futée derrière un air innocent auquel il ne faut pas se fier…

Cette première partie de la pièce nous est présentée, dans une forme théâtrale classique et épurée, un décor et de très beaux costumes du XVIIème siècle (réalisée par Mme Danhauser), un jeu sobre et vivant.

Puis tout bascule dans la deuxième partie, le style et le décor changent complètement, des personnages extravagants, au jeu parfois très outré, parlent de la pièce à laquelle ils viennent d’assister, « L’école des femmes » C’est une soirée dans un salon où l’on discute ferme mais également où l’on s’amuse, où l’on boit, l’on est gaie, des couples se font et se défont.

Le style de la critique est tout à fait baroque et montre bien le contraste entre deux formes théâtrales totalement opposées. Et ces personnages de la critique, nous parlent justement du théâtre….

                                                              Pierre Aouizerate